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Promesses de 20 % de rendement par an, discours de “gourou” sûr de lui, communauté soudée… et au bout du chemin, un trou noir de 300 millions de dollars. L’affaire CryptoSpain a tout du mauvais film que l’on croit toujours réservé aux autres. Sauf que cette fois, les victimes ont des noms. Les montants sont documentés et le “gourou” en question, Álvaro Romillo, dort en prison, détenu sans possibilité de caution.
Derrière ce scandale, il y a un mélange explosif. Ponzi bien huilé, argent blanchi à l’étranger et soupçons de financement politique. On revient sur la mécanique de l’arnaque, sur ce qui a fait tomber Romillo, et sur les leçons à tirer avant de se pencher sur Maxi Doge. Un memecoin qui, lui, assume clairement être un pari de pur risque.
CryptoSpain : promesses de rendement et Ponzi bien ficelé
Au centre du dossier, on retrouve Álvaro Romillo, influenceur espagnol connu sous le pseudo “CryptoSpain“. À travers sa structure Madeira Invest Club (MIC), il aurait attiré plus de 3 000 personnes avec une promesse simple et très vendeuse. 20 % de rendement annuel, grâce à des investissements crypto soi-disant sophistiqués. En réalité, le schéma ressemble en tous points à un Ponzi classique. L’argent des nouveaux entrants sert à payer les anciens, sans activité économique réelle derrière.
Le tout était enveloppé dans un storytelling léché : lifestyle de luxe et image de “gourou” qui a tout compris. Mais aussi un canal Telegram très actif, et une communication centrée sur l’idée qu’il fallait “saisir le train crypto” avant qu’il ne soit trop tard. Comme souvent, ce sont ces éléments émotionnels (sentiment de communauté, peur de rater l’opportunité) qui ont permis à l’arnaque de gonfler jusqu’à atteindre les centaines de millions.
300 M$, comptes offshore et détention sans caution
L’affaire a basculé lorsque les enquêteurs ont mis la main sur un compte bancaire à Singapour, crédité de 29 millions d’euros liés à des entités de Romillo. De quoi nourrir sérieusement le soupçon de fuite de capitaux et renforcer l’idée d’un risque de cavale. Résultat : le juge espagnol a ordonné sa détention immédiate et sans possibilité de libération sous caution, le temps de l’instruction.
💥 L’influenceur espagnol « CryptoSpain » arrêté pour 300 millions de dollars de fraude.
👉 “CryptoSpain”, alias Álvaro Romillo Castillo, a été inculpé et placé en détention provisoire par un tribunal espagnol pour avoir orchestré un système de type Ponzi lié aux… pic.twitter.com/z2K9WSJjxr
— Le Crypto Daily (@LeCryptoDaily) November 10, 2025
Selon plusieurs sources, le préjudice total approcherait les 260 millions d’euros, soit environ 300 millions de dollars. Plus de 3 000 victimes recensées. Les accusations combinent fraude aggravée, système pyramidal et blanchiment d’argent. L’enquête s’intéresse aussi à des transferts qui auraient servi à financer la campagne d’un homme politique espagnol. Voilà qui rajoute une couche explosive de soupçons de corruption et de financement politique illégal.
Leçon de l’affaire CryptoSpain : comment repérer ce type d’arnaque
Cette histoire coche toutes les cases du “red flag” crypto. Rendements garantis et élevés, absence de transparence sur les stratégies et structure centralisée où tout passe par une seule personne. Vie de luxe exhibée en boucle, et pression implicite à “ramener des amis” pour toucher davantage : autant de signaux qui auraient dû, idéalement, faire fuir.
Pour se protéger, quelques réflexes simples s’imposent :
- se méfier de toute promesse chiffrée “assurée”, encore plus au-delà de 10–15 % par an
- exiger de comprendre d’où viennent les rendements (produits, protocoles, risques) ;
- privilégier les structures régulées ou, en DeFi, les protocoles open source audités ;
- ne jamais confier la totalité de son capital à une seule personne ou entité, aussi charismatique soit-elle.
L’affaire CryptoSpain rappelle une vérité brutale : dans la crypto comme ailleurs, le plus dangereux n’est pas la technologie mais l’humain qui la manipule.
Maxi Doge ($MAXI) : le memecoin “gym bro” qui joue cartes sur table

Maxi Doge prend le contrepied total des faux “gourous” : ici, pas de promesse de rendement magique ni de discours pseudo-financier, mais un memecoin qui assume son côté casino. Inspiré de Dogecoin, $MAXI remplace le shiba mignon par un chien bodybuildé, trader “degen” à levier x1000. Le projet se positionne comme un token 100 % communautaire. Il est pensé pour la culture meme, la salle de sport et les blagues sur le trading trop agressif. Des collaborations, raids et cross-promotions avec de nouveaux memecoins sont d’ailleurs mises en avant pour capter le flux et rester dans la tendance. L’objectif est simple : créer une identité forte, virale, autour de laquelle une communauté peut s’amuser, organiser des concours, des campagnes et des challenges.
Sur le plan chiffré, Maxi Doge repose sur une offre totale massive de 420,69 milliards de tokens. Les analyses publiques mettent en avant l’absence de préallocation d’équipe. Un gros volet est dédié au marketing et à la liquidité, et un “Maxi Fund” destiné à financer listings, partenariats et animations communautaires. Côté retail, il apparaît souvent dans les listes des “meilleures cryptos à moins de 1 €“. Ce qui dope la visibilité malgré le risque. Le jeton $MAXI sert principalement au staking et à l’accès à des compétitions (trading, memes, défis), avec des récompenses destinées à entretenir le buzz.
C’est typiquement un profil à classer dans la case “pari spéculatif assumé“. Pas de révolution technologique, mais un jeu social où tout repose sur la capacité à maintenir l’attention. La différence clé avec un schéma à la CryptoSpain ? Le projet ne vous promet pas une rente, juste un ticket pour participer à une expérience communautaire à haut risque.
Conclusion
L’affaire CryptoSpain est un rappel violent de ce que peut devenir la crypto quand elle est instrumentalisée par un individu charismatique et sans scrupules. Un outil parfait pour monter des Ponzis, déplacer de l’argent à l’autre bout du monde et broyer des milliers d’épargnants. Les 300 millions de dollars envolés et la détention sans caution d’Álvaro Romillo montrent que les autorités commencent à prendre ces dossiers très au sérieux. Mais cela arrive toujours trop tard pour les victimes.
En parallèle, des projets comme Maxi Doge occupent un tout autre terrain. Celui du memecoin qui ne se cache pas derrière un discours de “gourou”. Il se présente comme un pari purement spéculatif, centré sur l’humour et la communauté. Le vrai enjeu, pour vous, est de faire cette distinction en amont. Une chose est de jouer quelques billets sur un meme en connaissance de cause, autre chose est de confier ses économies à quelqu’un qui promet des miracles. Dans le doute, méfiance avant confiance.