L’affaire Jeffrey Epstein rattrape désormais le cœur de l’écosystème Bitcoin. De nouveaux documents du Congrès américain révèlent que le financier déchu aurait discrètement injecté plusieurs millions de dollars dans le MIT Media Lab. Avec pour but de soutenir le développement de Bitcoin Core via le programme Digital Currency Initiative (DCI). Officiellement, on parlait de quelques centaines de milliers de dollars. Officieusement, l’enveloppe atteindrait 7,5 millions de dollars, dont 5 millions transitant par le milliardaire Leon Black.
Derrière ces chiffres, une question dérangeante. Jusqu’où l’argent d’Epstein a-t-il pesé sur un protocole présenté comme neutre et décentralisé. Et comment cette histoire redessine le débat sur le financement des infrastructures Bitcoin, au moment où des projets comme Bitcoin Hyper ($HYPER) misent justement sur la transparence et des tokenomics publiques.
Epstein, le MIT Media Lab et la bascule du financement de Bitcoin
À la fin des années 2010, la Bitcoin Foundation s’effondre. Le financement des principaux développeurs de Bitcoin Core devient incertain. C’est là que le MIT Media Lab, dirigé par Joichi Ito, décide de se positionner. Dans des e-mails envoyés à Epstein, Ito explique vouloir profiter du vide laissé par la fondation pour attirer des profils clés comme Gavin Andresen, Wladimir van der Laan ou Cory Fields au sein du MIT.
Des mails rendus publics révèlent que Jeffrey Epstein a aidé Joichi Ito, directeur du MIT Media Lab, à financer la Digital Currency Initiative (DCI) du MIT.
Une partie des dons versés par Epstein à la DCI a été utilisé au financement de de Bitcoin Core.
Source: @theragetech pic.twitter.com/hBWyoUl2v0
— Cryptomancien (@crypt0mancien) November 14, 2025
En 2015, le Digital Currency Initiative (DCI) est lancé. Officiellement, il s’agit d’un pôle de recherche pour soutenir les cryptomonnaies, avec Bitcoin en première ligne. Dans la pratique, le DCI devient vite un centre de gravité pour le développement de Bitcoin Core. Il offre des salaires stables aux devs et un cadre universitaire prestigieux. Ce qui n’est alors pas connu du public, ni même de certains développeurs, c’est qu’une partie significative des fonds initiaux provenait d’Epstein.
7,5 millions de dollars, dons anonymes et rôle de Leon Black
Les registres du MIT faisaient état d’environ 850 000 dollars versés par Epstein, dont 500 000 dollars redirigés vers le DCI. Mais l’enquête du journaliste Ronan Farrow, puis les documents publiés par la House Oversight Committee, racontent une autre histoire. Ils évoquent un total de 7,5 millions de dollars liés à Epstein, dont 5 millions auraient été versés par Leon Black via un schéma de donations anonymisées.
L’objectif supposé. Permettre à des donateurs controversés de peser sur un laboratoire stratégique sans apparaître directement. Pour le MIT, le montage offrait un financement rapide pour prendre la main sur le développement de Bitcoin. Pour l’écosystème, il ouvre un angle mort. Une partie de l’innovation qui a sécurisé Bitcoin à un moment clé a été financée par de l’argent toxique, sans débat public et sans transparence sur les contreparties éventuelles.
Bitcoin Core, indépendance des développeurs et leçons de gouvernance
La question centrale reste la même. Ces 7,5 millions de dollars ont-ils influencé les choix techniques de Bitcoin Core. Les faits disponibles ne vont pas dans ce sens. Les développeurs concernés affirment ne pas avoir été au courant de la provenance exacte des fonds. Van der Laan a même précisé qu’il avait découvert le rôle d’Epstein a posteriori, via la presse.
L’épisode de la blocksize war est souvent cité comme test. Gavin Andresen s’est alors rangé dans le camp des “big blockers”. Tandis que d’autres développeurs proches du DCI défendaient une approche plus conservatrice. Aucune ligne claire ne relie les positions techniques aux dons d’Epstein. Pourtant, le malaise demeure. Cette affaire montre combien la gouvernance de Bitcoin dépend d’êtres humains, de salaires, de mécènes, et pas seulement d’un code open source. La leçon est simple. Sans transparence sur le financement, même un protocole réputé incorruptible peut voir son image fragilisée.
Bitcoin Hyper ($HYPER) : la Layer 2 Bitcoin qui assume sa tokenomics au grand jour
Dans ce contexte, Bitcoin Hyper ($HYPER) représente une approche presque opposée. Le projet affiche clairement sa tokenomics et la structure de son financement. Cette transparence lui vaut déjà d’être cité parmi les meilleures ICO du moment, notamment par les investisseurs qui recherchent des architectures solides plutôt que des narratifs flous. Il s’agit d’une Layer 2 bâtie autour de la Solana Virtual Machine, pensée pour apporter à Bitcoin des transactions rapides, peu chères et pleinement programmables. Les utilisateurs verrouillent leurs BTC via un pont dit canonique. En retour, ils reçoivent un équivalent utilisable sur la L2 pour payer, trader, interagir avec des dApps ou faire de la DeFi. Avant que l’état ne soit régulièrement ancré sur la couche principale via des preuves cryptographiques de type ZK.
Le jeton $HYPER sert de carburant à l’écosystème. Paiement des frais de gaz, staking, gouvernance et incitations pour les développeurs. L’offre totale vise 21 milliards de tokens, avec une répartition annoncée entre trésor, marketing, liquidité, récompenses communautaires et développement. La prévente a déjà dépassé les 28 millions de dollars levés, avec un prix autour de 0,013 dollar et un APY de staking proche de 40–43 % pour les premiers participants. Cette traction nourrit d’ailleurs de nombreuses analyses de prévision Bitcoin Hyper, tant les investisseurs scrutent l’évolution potentielle du token.
C’est un pari très risqué, mais au moins assumé publiquement. Le financement est visible, discuté, auditable, ce qui tranche radicalement avec les dons masqués de l’ère Epstein.
Un passé trouble, une exigence de transparence pour la suite
L’affaire MIT – Epstein – Bitcoin rappelle une vérité souvent occultée. Même les technologies qui se veulent neutres reposent sur des flux d’argent bien réels, avec leurs zones d’ombre et leurs compromis. Sans ces 7,5 millions de dollars, le Digital Currency Initiative aurait sans doute eu plus de mal à s’imposer comme pôle central du développement Bitcoin. Mais ce raccourci a un prix. Il laisse derrière lui un soupçon durable sur la façon dont certains laboratoires ont accepté de l’argent sale pour rester dans le jeu.
Aujourd’hui, l’écosystème a mûri. Des initiatives comme Bitcoin Hyper ($HYPER) montrent qu’il est possible de financer une brique d’infrastructure en affichant d’emblée tokenomics, montants levés et règles du jeu. Cela n’efface pas les risques, mais rend au moins les arbitrages visibles. La prochaine étape pour la crypto ne sera pas seulement technique. Elle sera éthique. Projets, fondations, labs universitaires devront démontrer qu’ils savent bâtir la décentralisation aussi dans la gouvernance et le financement. Pas uniquement dans le code.
