Grayscale : vers une introduction en Bourse record pour le leader des ETF crypto

Grayscale : vers une introduction en Bourse record pour le leader des ETF crypto.

Grayscale n’a plus assez de la sphère crypto. Le gestionnaire d’actifs numériques veut désormais sa place officielle à Wall Street. Le groupe a rendu public son dossier d’introduction en Bourse après le dépôt d’un formulaire S-1 auprès du régulateur américain. Au menu. Environ 35 milliards de dollars d’actifs sous gestion et plus de quarante produits d’investissement, dont un des principaux ETF Bitcoin au comptant. Mais aussi une réalité moins glamour. Les revenus ont chuté d’environ 20 % sur les neuf premiers mois de 2025, reflet direct du refroidissement du marché.

Cette IPO potentielle ressemble donc autant à un coup d’accélérateur stratégique qu’à un crash test de confiance pour tout le secteur. Pendant ce temps, l’écosystème retail continue de se réinventer avec des projets comme Pepenode ($PEPENODE), à mille lieues de la sobriété des prospectus boursiers.

Grayscale fait le grand saut de la crypto à la Bourse

Grayscale est aujourd’hui présenté comme le plus grand gestionnaire d’actifs crypto au monde. Le groupe gère environ 35 milliards de dollars d’actifs, répartis sur plus de quarante produits donnant une exposition à plus de 45 tokens. Son produit historique, centré sur Bitcoin, a ouvert la voie aux ETF au comptant qui dominent désormais une part du marché.

Avec son projet d’IPO, Grayscale prévoit de faire coter ses actions ordinaires sur le New York Stock Exchange, sous le ticker GRAY, en s’appuyant sur un syndicat de banques emmené par Morgan Stanley, BofA Securities, Jefferies et Cantor. Aucune date précise n’est fixée. La société doit encore passer par le classique roadshow et tester l’appétit des investisseurs institutionnels. Le signal envoyé est clair. La crypto ne se contente plus d’être un segment de marché. Elle veut un siège durable dans l’indice des valeurs cotées.

35 Mds $ d’actifs, revenus sous pression, modèle ultra cyclique

Les chiffres du dossier d’IPO montrent une réalité contrastée. Sur les neuf premiers mois de 2025, Grayscale affiche environ 318,7 millions de dollars de revenus, contre près de 397,9 millions un an plus tôt, soit une baisse d’environ 20 %. Le résultat net recule aussi, à un peu plus de 203 millions de dollars contre 223,7 millions sur la période précédente.

Cette contraction vient surtout de la baisse des frais de gestion liée aux sorties de capitaux et aux distributions, dans un marché plus chahuté. Le prospectus insiste sur un point. Le modèle Grayscale reste étroitement corrélé à la santé du marché des actifs numériques. Quand les prix montent et que les flux entrants explosent, les revenus suivent. Quand la volatilité effraie les investisseurs, la machine ralentit. Cette dépendance cyclique sera au cœur de la discussion avec les gérants, au moment de fixer une valorisation.

Une IPO test pour la crédibilité des ETF crypto

L’introduction de Grayscale pourrait devenir un baromètre pour toute la finance crypto dite “sérieuse”. Si l’IPO se déroule bien, avec une demande forte et une valorisation solide, le message sera puissant. Le modèle “frais sur encours” appliqué aux ETF Bitcoin et multi crypto pourra être vu comme suffisamment robuste pour séduire des investisseurs traditionnels.

À l’inverse, un accueil tiède ou une décote marquée rappelleraient que la Bourse reste méfiante face à un secteur jugé trop dépendant des cycles spéculatifs. Grayscale souligne lui même, dans son dossier, que son activité est exposée à des risques importants. Volatilité des prix, concurrence sur les frais, évolution de la réglementation. Quoi qu’il arrive, cette IPO, si elle aboutit, servira de référence pour les prochains candidats issus de la crypto. Elle dira à quel prix le marché accepte de payer le récit ETF crypto.

PepeNode ($PEPENODE) : le mine to earn meme qui virtualise le minage

Pendant que Grayscale soigne ses tableaux financiers, PepeNode ($PEPENODE) joue une autre partition. Dans la jungle des nouveaux memecoins, il se distingue en misant sur une expérience de minage entièrement ludique et virtuelle. L’utilisateur construit des rigs numériques, ajoute des nœuds et ajuste ses paramètres. Il génère des récompenses en fonction de la puissance virtuelle de son installation. L’idée est de reprendre la logique du minage PoW, sans matériel physique ni facture d’électricité, dans un environnement gamifié.

Le token $PEPENODE est un jeton ERC 20 au cœur de l’écosystème. Il sert à acheter et améliorer les nœuds virtuels. Une partie importante des tokens dépensés est brûlée. Certains communiqués évoquant des taux de burn pouvant atteindre 70 % sur certaines actions du jeu. Cette mécanique nourrit un narratif de rareté croissante à mesure que la communauté s’active.

La prévente a déjà levé plusieurs millions de dollars, avec un premier cap autour de 600 000 puis 900 000 dollars, et des APY de staking mis en avant jusqu’à plus de 600 % dans certains supports marketing. De quoi placer le token dans la conversation autour des meilleures cryptos à moins de 1 €, pour les investisseurs en quête de gros potentiels à petit ticket d’entrée.

Potentiel de buzz évident, mais dépendance totale à l’engagement communautaire et à la capacité à livrer un vrai jeu.

Grayscale pour la vitrine, Pepenode pour l’arène spéculative

L’histoire qui se joue autour de Grayscale et de Pepenode ($PEPENODE) résume bien l’état actuel du marché crypto. D’un côté, un leader des ETF crypto qui veut s’installer durablement dans le paysage boursier classique. Avec des comptes audités, des marges élevées mais une dépendance assumée aux cycles de marché. De l’autre, un meme coin mine to earn qui mise sur la gamification et le burn massif. Avec la promesse de rendements extravagants pour attirer l’attention du retail.

Pour un investisseur, la question n’est pas de choisir “la bonne” voie, mais de situer chaque actif sur l’échelle du risque. Grayscale offre une exposition structurée à l’écosystème, avec un vernis réglementaire et une discipline de reporting. PepeNode propose un pari beaucoup plus radical, où la performance dépend largement de la hype et de la réussite du jeu. Entre ces deux extrêmes, la crypto continue de chercher son équilibre, entre intégration institutionnelle et expérimentation débridée.

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